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Jean Baptiste Natama: L’hommage de ses enfants

(publié le jour de la mort sur la page facebook « ambassadeur Jean Baptiste Natama »

Mon père, mon héros ! 

Hier tu étais, aujourd'hui tu n'es plus. C'est avec difficulté que je trouve les mots pour t'écrire cette lettre. Pourquoi papa, pourquoi nous avoir laissés Maryline, Junior et moi si tôt. Pourquoi ?

Nous qui étions si fiers de toi, nous qui avions confiance en toi. Tu nous disais que tout irait bien que ce n'est qu'une mauvaise passe, que Dieu fera. Tu m'as dit en janvier que 2018 serait l'année de ton année et j'y ai cru. A qui vais-je dorénavant me confier sans crainte? Moi qui rêvais du jour où tu te tiendrais dans le public lors de ma remise de diplôme pour mon master comme tu l'as fait pour Maryline. Tu étais si fier et j'espérais te rendre aussi fière. Tu as été pour nous le père que nombreux auraient voulu avoir. Tu t'es sacrifié pour nous offrir la meilleure des vies. Mais nous n'avons pu en faire autant pour toi.

Tu nous a appris que l'honneur et le dignité ne se marchandent pas. Tu resteras toujours ce grand homme, valeureux, combattant, intelligent qui s'est battu afin que le Burkina soit ce pays dépourvu de corruption, comprenant une population éduquée qui sera en mesure de faire face à toute adversité. Hélas, tu n'as pas pu mener ce combat qui était le tien jusqu'à la fin. Nous pleurons ta disparition papa, même pas un au revoir, même pas un conseil, rien tu t'en vas nous laissant vides. Toi qui nous écrivais chaque jour aujourd'hui tu n'es plus.

Donc nous t'entendrons plus papa ? Pourtant tu étais plein de joie, tu étais fort. Pour moi tu étais éternel. Je donnerai tout pour te reparler une dernière fois tout. Mais tu n'es plus. Comment se faire à cette idée, comment digérer cette douleur? Nous t'aimerons toujours papa.

Que la terre te soit légère, que Dieu te pardonne tes pêchés, qu’il t’accorde une place de choix et que la vierge nous console nous ta progéniture. Nous avons tant prié pour toi mais ce n’était pas suffisant apparemment! J’espère que tu me liras et que tu viendras souvent échanger avec moi mais cette fois-ci pas sur la politique. Que tu me diras que tu es heureux, en paix. J’espère te voir aux côtés de la vierge car en elle j’ai déposé toute ma peine.Tes enfants qui t’aimeront toujours.

Tes enfants qui t’aimeront toujours.

SNC 2018 : le kokodunda pagne officiel de la biennale

 Semaine nationale de la culture Bobo 2018: jour J-1

La semaine nationale de la cuture s'ouvre demain samedi à Bobo-Dioulasso. Cette année, le pagne officiel sera le kokodunda, pagne typique de Bobo-Dioulasso, qui a été « ressuscité » par le styliste Bazemsé. Le thème de la 19e édition de la biennale est : « Sauvegarde des valeurs culturelles : enjeux et défis ».

Les compétitions sont ouvertes, sans distinction aucune, aux Burkinabè évoluant dans les catégories Arts du spectacle (avec 9 disciplines), Arts plastiques (avec 3 disciplines), Littérature en français (avec 3 genres), Sports traditionnels (avec 2 disciplines) et Art culinaire (avec 4 rubriques). Cette 19ème édition verra la participation de 1287 compétiteurs, toutes les cinq catégories et disciplines confondues. 

Pour l’organisation de la phase finale, la direction générale de la SNC bénéficie de l’appui d’un Comité national d’organisation (CNO) composé de 19 commissions et animé par 160 membres statutaires et 200 membres associés. Votre site référence info vous fera suivre tous les grands rendez-vous de cette fête de la culture.

Bruno TARPAGA

Lutte contre la corruption : le classement 2017 des pays africains

L’ONG anticorruption Transparency International a publié, son classement annuel sur la perception de la corruption dans le monde. Sur les 180 pays étudiés, la majorité obtient une note inférieure à 50 sur une échelle allant de 0 (où le pays est perçu comme très corrompu) à 100 (où le pays est perçu comme très peu corrompu).

Selon la VOAAFRIQUE, Transparency note les Etats du monde en rassemblant les avis d’experts d’organisations telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ou la Fondation allemande Bertelsmann. 

Le classement 2017 des pays africains:

 
  Pays 2017 2016 2015 2014 2013 2012 Région
34 Botswana 61 60 63 63 64 65 Sub Saharan Africa
                 
48 Cap Vert 55 59 55 57 58 60 Sub Saharan Africa
48 Rwanda 55 54 54 49 53 53 Sub Saharan Africa
                 
53 Namibie 51 52 53 49 48 48 Sub Saharan Africa
                 
54 Ïle Maurice 50 54 53 54 52 57 Sub Saharan Africa
                 
64 Sao Tome et Principe 46 46 42 42 42 42 Sub Saharan Africa
                 
66 Senegal 45 45 44 43 41 36 Sub Saharan Africa
                 
71 Afrique du Sud 43 45 44 44 42 43 Sub Saharan Africa
                 
74 Burkina Faso 42 42 38 38 38 38 Sub Saharan Africa
74 Lesotho 42 39 44 49 49 45 Sub Saharan Africa
74 Tunisie 42 41 38 40 41 41 Middle East and North Africa
                 
81 Ghana 40 43 47 48 46 45 Sub Saharan Africa
                 
81 Maroc 40 37 36 39 37 37 Middle East and North Africa
                 
85 Benin 39 36 37 39 36 36 Sub Saharan Africa
                 
85 Swaziland 39 N/A N/A N/A N/A N/A Sub Saharan Africa
                 
96 Zambie 37 38 38 38 38 37 Sub Saharan Africa
                 
103 Côte d´Ivoire 36 34 32 32 27 29 Sub Saharan Africa
                 
103 Tanzanie 36 32 30 31 33 35 Sub Saharan Africa
                 
107 Ethiopie 35 34 33 33 33 33 Sub Saharan Africa
                 
112 Niger 33 35 34 35 34 33 Sub Saharan Africa
                 
117 Egypte 32 34 36 37 32 32 Middle East and North Africa
117 Gabon 32 35 34 37 34 35 Sub Saharan Africa
                 
117 Togo 32 32 32 29 29 30 Sub Saharan
122 Djibouti 31 30 34 34 36 36 Sub Saharan Africa
                 
122 Liberia 31 37 37 37 38 41 Sub Saharan Africa
122 Malawi 31 31 31 33 37 37 Sub Saharan Africa
122 Mali 31 32 35 32 28 34 Sub Saharan Africa
                 
130 Gambie 30 26 28 29 28 34 Sub Saharan Africa
                 
130 Sierra Leone 30 30 29 31 30 31 Sub Saharan Africa
                 
143 Kenya 28 26 25 25 27 27 Sub Saharan Africa
                 
143 Mauritanie 28 27 31 30 30 31 Middle East and North Africa
148 Comores 27 24 26 26 28 28 Sub Saharan Africa
148 Guinée 27 27 25 25 24 24 Sub Saharan Africa
148 Nigeria 27 28 26 27 25 27 Sub Saharan Africa
151 Nicaragua 26 26 27 28 28 29 Americas
151 Uganda 26 25 25 26 26 29 Sub Saharan Africa
153 Cameroun 25 26 27 27 25 26 Sub Saharan Africa
153 Mozambique 25 27 31 31 30 31 Sub Saharan Africa
155 Madagascar 24 26 28 28 28 32 Sub Saharan Africa
156 Centrafrique 23 20 24 24 25 26 Sub Saharan Africa
157 Burundi 22 20 21 20 21 19 Sub Saharan Africa
                 
157 Zimbabwe 22 22 21 21 21 20 Sub Saharan Africa
                 
161 RD Congo 21 21 22 22 22 21 Sub Saharan Africa
161 Congo 21 20 23 23 22 26 Sub Saharan Africa
                 
165 Chad 20 20 22 22 19 19 Sub Saharan Africa
165 Eritrée 20 18 18 18 20 25 Sub Saharan Africa
167 Angola 19 18 15 19 23 22 Sub Saharan Africa
                 
171 Guinée Equatoriale 17 N/A N/A N/A N/A N/A Sub Saharan Africa
171 Guinée-Bissau 17 16 17 19 19 25 Sub Saharan Africa
                 
171 Libye 17 14 16 18 15 21 Middle East and North Africa
175 Soudan 16 14 12 11 11 13 Middle East and North Africa
                 
179 Soudan du Sud 12 11 15 15 14 N/A Sub Saharan Africa
180 Somalie 9 10 8 8 8 8 Sub Saharan Africa

Attaques terroristes : L’heure n’est plus aux paroles !

Le Burkina à l’instar de nombreux pays est frappé par des attaques terroristes. A l’issue des attaques, la suite est toujours la même : Une pluie de belles paroles de la part des autorités d’ici et d’ailleurs. L’heure n’est plus à la parole, d’autant qu’agir est en lui-même un langage. Pourquoi parler si rien n’est fait pour appuyer les propos ?

Les paroles dont il est question ici sont de deux ordres. D’abord, il y a nos autorités qui se prononcent à la suite de la catastrophe. Catastrophe qui peut être naturelle ou provoquée, ça dépend. Mais restons dans l’actualité pour parler de catastrophes provoquées, en l’occurrence les attaques terroristes. Les autorités politiques, religieux, etc., regrettent et condamnent vivement l’acte, parfois même avec leur « dernière énergie » ou leur « dernière vigueur » et j’en oublie. Ensuite, ils présentent leurs condoléances aux proches des victimes. Les belles paroles ne manquent pas, surtout chez les politiques.

En effet, l’on entendra des paroles honorifiques du genre « leur sacrifice ne sera jamais oublié » ou « ils sont partis en héros » … Ce sont des héros, nous en convenons. Mais qu’est-ce qui est fait concrètement pour les honorer ? Est-ce qu’il y a un soutien pour les familles que ces héros ont laissées dans la sauvegarde des couleurs nationales ? Un sacrifice qui ne sera pas oublié par le peuple ? Certains de ce même peuple se pintaient le soir du vendredi dans des endroits publiques. Idem deux jours après au Festival Garba. Il a fallu qu’une bouteille de gaz décide de disperser les fêtards avant qu’ils n’entrent chez eux.

Qu’est-ce qui est fait pour que la mémoire de ces héros ne disparaisse pas ? Des actions comme l’érection du monument des Martyres et la distinction de leurs tombes sont à saluer, même si cela pose un autre débat. En outre, d’autres propos sont prisés par nos autorités. « Rien n’ébranlera la détermination du gouvernement et de notre peuple » par exemple. C’est vrai que le Burkinabè est doté d’un courage légendaire mais quand-même ! Il faut qu’il sente qu’il est en sécurité pour continuer à vaquer à ses occupations. Pour le moment c’est supportable mais si ça continue ainsi, la psychose risque de s’installer de manière quotidienne, voire définitive. Toute chose qui est dangereuse pour les affaires et l’économie du pays. Quant à la détermination du gouvernement inébranlable, il y va de ses intérêts. C’est 2020 qui est en jeu… Je dis ça, je ne dis rien. En plus ce ne sont pas les membres du gouvernement qui sont exposés aux risques et dangers des attaques. Bref, les populations ne demandent pas à avoir une escorte, mais juste à voir des efforts effectifs et porteurs dans la lutte contre le terrorisme.

D’un autre côté, il y a les déclarations des institutions ou pays pour « témoigner » de leur « compassion » ou « amitié » ou encore « sympathie » au « pays frère ». Là aussi, les termes fraternels ne manquent point. D’autres sont parfois « profondément touchés » par ce qu’ils appellent « actes lâches et barbares » et qu’ils condamnent également. C’est bien beau la fraternité ; très beau même. Mais à mon humble avis, la fraternité, l’amour, se témoignent par la présence. Le réconfort verbal est inclus dans la présence certes, mais le plus important dans la présence, c’est l’acte. J’ai rarement entendu une institution ou un pays déclarer : « Parce que la lutte contre le terrorisme est un combat de longue haleine, j’offre des équipements de défense neufs à l’armée sœur ». C’est vrai que quelques-uns font don parfois d’engins motorisés. Un acte à saluer au passage. Si tous les pays frères ou institutions joignaient l’acte à la parole, l’on trouverait un réconfort vrai. On ne parle pas forcément d’engins. Chacun en fonction de sa spécificité ou de ses moyens peut faire le geste qui lui convient. Bref, à quoi cela sert-il de prononcer de beaux discours pour ensuite regarder de nouvelles attaques se perpétrer ? Aujourd’hui, le peuple a assisté à l’inhumation des victimes des attaques du 2 mars. En plus de ces discours et hommages, il faut déjà que les enquêtes aboutissent et que si d’autres personnes toujours en vie sont incriminées, payent. Il faut aussi des actes de renforcement véritable de la sécurité pour qu’en cas d’éventuelles attaques, nos frères subissent le moins de dégâts possible, voire aucun dégât. C’est cela le véritable hommage qui peut être rendu à nos héros.

Il est temps de revoir véritablement la profondeur des termes « ami » ou « frère ». Et surtout d’arrêter les mots au profit des actes ou de joindre les deuxièmes aux premiers.

Leroi Arthur

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